1- Quelle capitalisme pour demain? Mercedes ERRA et Pierre LARROUTUROU
A l'heure où on nous annonce que la crise est derrière nous, il est temps de s'interroger sur les racines de celle-ci et remettre en cause les fondements du capitalisme. Retour sur un débat qui introduit de nombreuses pistes de réflexion...
Pierre Larrouturou l'affirme : « La situation reste dramatique pour notre pays, on a juste stabilisé le malade en lui injectant du sang. Il faudrait s'interroger sur les causes de son mal. » En effet, pour l'auteur de la Crise : la solution interdite, la crise n'est pas terminée et trouve son origine dans une situation sociale que les pays ont laissé « pourrir ». Le chômage et l'hostilité salariale en est donc la principale cause. Pour cette raison, Pierre Larrouturou explique que retrouver la croissance n'est pas la solution ultime, mais qu'il faut avant tout réguler le capitalisme dans une direction sociale. La mondialisation n'est pas en cause -notre productivité a augmenté- , seule la dérégulation l'est. De son côté, Mercedes ERRA s'appuie sur l'opinion public. La majorité des français estime que le capitalisme n'est pas à bannir mais qu'il faut le réformer en profondeur. Replacer l'humain au centre du système est devenue la deuxième préoccupation des citoyens. Il faudrait aller vers une économie sociale du marché.
Patrick Chelius, membre du public, s'exprime sur le sujet et le débat : « depuis un mois, j'ai le bouquin de Mr Larrouturou. Je suis tout à fait d'accord avec lui. Il propose d'introduire la semaine des quatre jours afin d'équilibrer le temps de travail et je me demande pourquoi personne n'y a pensé avant. Prôner la croissance n'est pas la solution car même avec une croissance importante, connue celle déjà connue aux USA, le plein emploi n'existe pas. Pierre Larrouturou exprime une approche profonde que les partis politiques devraient penser. Il a déjà été écouté par les verts, et il faut aller dans ce sens. Je pense par contre que travailler sur l'opinion public ne fait pas avancer les choses. »
Un point d'accord subsiste : le capitalisme doit se réformer vers une dimension sociale et humaine.
2-Frédéric Mitterrand : « ne m'appelez pas Ministre! »
Alors que la salle comble accueille chaleureusement le Ministre de la culture et de la communication, Frederic Mitterrand n'a pas déçu les participants par ses nombreuses phrases saisissantes, qui entraînent la confusion sur la personnalité politique de l'homme. Au bout de quelques minutes, le nouveau Ministre interpelle gentillement la médiatrice du débat, Fabienne Pascaud, nouvelle directrice de rédaction de Télérama, afin qu'elle cesse de l'appeler Ministre. Renie t-il déjà son titre? Plus tard, il souligne que la culture est le fruit des élites et il admet être de la partie : « Oui, je suis un bourgeois! ». Espérons que le ministre ait comme ambition de développer la culture pour tous. On apprend également que la semaine dernière, Frederic Mitterrand est allé à l'encontre de son administration afin de préserver et soutenir une vieille salle de cinéma dans le Nord. Un membre du public évoque alors la salle Odéon à Lyon, une des plus vieilles salles de cinéma de France, qui a fermé. Le Ministre a promis aux Lyonnais de s'en occuper, comme il a su le faire dans le Nord. Le public l'a bien entendu. Finalement, le salle applaudit la proposition d'un de ses membres : « Pourquoi n'êtes vous pas devenu le nouveau commissaire européen de la culture, plûtot que ministre sous N. Sarkozy ?». Face au sourire de F. Mitterrand, on a la vague impression que la question ne le laisse pas indifférent.
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