La mise en service du T4 à Vénissieux : une révolution ?



Le Tramway T4 a été mis en service le 20 avril 2009. La phase 1 du projet dessert actuellement 18 stations : 5 sur Lyon 8ème, 12 sur Vénissieux dont 5 aux Minguettes, et 1 sur Feyzin. Le tracé est de 10 km, et relie Jet d’eau, Mendès-France à Feyzin. Depuis longtemps attendu, le T4 doit permettre la rénovation du quartier des Minguettes, souffrant d’une mauvaise réputation, et l’impulsion d’activités économiques et commerciales dans la ville. Neuf mois après sa mise en service, il est temps de s’attarder sur ce que les Vénissians pensent de l’arrivée de ce nouveau transport en commun dans leur quotidien, avant d’amorcer les apports réels du T4 sur leur ville. Comment est-il perçu par les habitants ? Quels sont les impacts réels du tram à Vénissieux ?


Pour E. Chagnard-Peillard et C. Kabouya, les deux adjointes des comités de quartier, la réponse est claire : « Le T4 n’a pas révolutionné les choses à Vénissieux ». La mise en service du T4, remontant au 20 avril dernier, n’a pas été une évidence. Le démarrage du tram a été difficile, avec des temps d’attente trop longs et des heures de passage non respectées. Lorsqu’on écoute les Vénissians, la fréquence du T4 est toujours un problème, puisqu’il faut compter environ quinze minutes d’attente aux arrêts hors des heures de pointe. Une habitante des Minguettes raconte que le weekend, le passage du tram se fait encore plus rare que la semaine, pire que des retards sont systématiques, ce qui lui a déjà fait perdre à plusieurs reprises un quart d’heure de salaire. Une autre femme habitant l’avenue Ambroise Croizat déplore le fait que « Le T4 passe moins que les autres tramways de Lyon ». Et pourtant, actuellement 13 rames de tramway sont en service, tout comme le T1, le T2 et Lea-T3, et il faut 28 minutes pour parcourir l’ensemble du tracé. Selon le SYTRAL, l’attente entre deux rames est d’une douzaine de minutes, ce qui peut monter à quinze minutes selon les aléas de la circulation.

Le rattachement que le tram opère entre Vénissieux et l’arrêt Jet d’eau, Pierre Mendès-France est loin de convaincre les habitants. Beaucoup continuent à prendre le métro, jugé plus rapide plus fréquent et plus pratique, pour se rendre au centre de Lyon. Une habitante raconte : « Je travaille à la Part Dieu. Si je prends le tram pour m’y rendre, je perds une demi-heure et enchaîne les correspondances (T4-T2-métro C). A l’inverse, si je prends le métro D, il me fait gagner du temps, soit une heure en une journée, ce qui est loin d’être négligeable ». Les habitants semblent vouloir davantage. En effet, la phase 1 du T4 ne représente pas un cordon reliant la ville centre à Vénissieux. Les usagers sont déposés au cœur de l’avenue Berthelot, en correspondance du T2, mais au milieu de nulle part. Le terminus de la phase 1 ne symbolise aucunement le centre de Lyon, et un sentiment d’inachèvement règne auprès de la population, ce que la phase 2 devrait comblée. L’extension du T4 jusqu’à la Part Dieu, puis jusqu’à la Doua, est une grande attente des Vénissians. Mais pour le moment, à 50% réalisé, les Vénissians ne sont qu’à moitié satisfaits.

Et pourtant, on ne peut pas dire que le tramway n’était pas une nécessité pour la ville, et que l’attente de la population était nulle. Les deux adjointes des comités de quartier racontent que le nombre de voyageurs attendus en un an pour le nouveau transport a été atteint en un mois. Selon le SYTRAL, 25 000 personnes empruntent le tram chaque jour. L’explosion de la fréquentation peut s’expliquer par le besoin important de la population à l’égard du tram, et par la modification des habitudes qu’il a engendré. Parallèlement à la mise en service du T4, toutes les lignes de bus ont été réaménagées. Par exemple, les deux bus se rendant au Minguettes ont été modifiés. Le 48 a été supprimé, alors que le 36 dessert un nouveau tracé. Toute la population de Vénissieux n’a donc plus qu’une possibilité : prendre le tram. Un citadin raconte qu’avant le T4, « on pouvait se rendre à la Gare de Vénissieux par trois lignes de bus différentes, ce qui offrait le choix et plus de fréquences. Aujourd’hui, seul le Tram nous le permet ». Le problème du réaménagement des bus est récurrent. Les quatre quartiers ne bénéficiant pas du passage du T4 sont desservis par des bus, dont le passage est jugé insuffisant, et qui s’arrêtent de passer à 22H30. Le redéploiement des bus est en discussion avec le SYTRAL, raconte les élus. Avec la phase 2, 65 000 personnes sont attendus ainsi que trois nouvelles rames.

Et pourtant, on peut qualifier l’arrivée du tramway comme une révolution, dans la mesure où ce transport a clairement modifié le cadre de vie de la ville. Le T4, qualifié de ligne verte, a engendré la plantation de pelouse et d’arbres tout au long de son parcours, le fleurissement de nombreux arrêts, et le réaménagement des voieries. A terme, 1200 arbres seront plantés. Ces plantations doivent engendrer une variation des paysages selon les saisons. Le Tram a embelli la ville. Une adolescente explique : « Le tram rend le quartier des Minguettes plus beau à voir ».

De même, la sécurité dans la ville s’est renforcée avec de nombreux passages piétons, « les habitants ne peuvent plus traverser n’importe comment et n’importe où » explique les deux adjointes. De plus, une habitante déclare : « Le T4 est une véritable évolution pour la ville, car avant les bus étaient trop petits. Les jours de marché, celui des Minguettes, il était impossible pour beaucoup d’entre nous de prendre les bus car ils étaient remplis de monde ». Auparavant, le manque de place dans les bus posait un véritable problème de circulation et de déplacement dans la ville. Ainsi, les Vénissians trouvent le tram plus adapté, car plus spacieux et plus esthétique. D’autres racontent que le tram a pacifié la ville, étant donné la dégradation quasi nulle du transport. Beaucoup craignaient le contraire.

Alors que des pistes cyclables sont déjà installées, la phase 1 du T4 n’a pas été doublé des plateformes Vélo’v, tant attendue et réclamée par les habitants. Et pourtant, leur installation donnerait plus de liberté et de choix aux citadins, en palliant aux disfonctionnements du tramway. Les Vénissians pensent que la municipalité ne veut pas leur installer car elle craint de nombreuses dégradations. Or, les élus attendent que le Grand Lyon se décide. Bernard LAGACHE, directeur ressources de la voirie du Grand Lyon, raconte que le contrat actuel passé entre J-C Decaux et la communauté urbaine ne se renouvellera qu’en 2017. Celui-ci a engendré l’installation de 4 000 Vélo’v couvrant uniquement la superficie de Lyon et Villeurbanne. Par conséquent, l’arrivée des vélos de J-C Decaux à Vénissieux n’est pas envisagée pour le moment. A l’inverse, le SYTRAL explique que les pistes cyclables visent à anticiper les initiatives personnelles des individus qui sont donc contraints d’utiliser leur vélo personnel.

L’impact du tram dans la ville

S’il ne s’agit pas d’une révolution totale, il n’est pas prématuré de dire que la mise en service du T4 a transformé la ville de Vénissieux. Considéré comme un nouveau souffle, une impulsion, et comparé à une colonne vertébrale dans la ville, le tramway ouvre de nombreux espoirs. En 1993, le Sytral décide de ne pas prolonger le métro D au delà de la gare de Vénissieux. Grande déception pour une ville se sentant isolée avec le quartier des Minguettes stigmatisé par une réputation dégradée. Le tramway est alors retenu pour desservir l’est lyonnais. Considéré comme un coup de théâtre par la municipalité de l’époque, ce revirement a de multiples raisons. Les raisons budgétaires l’expliquent, mais également le Plan des Déplacements Urbains (PDU). Une fois révisé, ce dernier prévoyait le renforcement des modes de transport doux visibles, afin d’aménager l’espace urbain et de diminuer l'espace réservé à l’usage de la voiture. Le métro ne permettait qu’un aménagement souterrain. De plus, l’extension du métro n’aurait pas permis de desservir le boulevard des Etats-Unis. Il s’agit donc d’un changement de stratégie et de développement de la part du SYTRAL.

Même si le métro est jugé plus pratique, le tramway, visible, engendre de multiples transformations urbaines que le métro ne permet pas.

L’arrivée du T4 transforme l’image que beaucoup peuvent avoir de Vénissieux. Définitivement intégré à l’agglomération lyonnaise, la ville évolue. Les habitants le remarque : « On a le sentiment qu’on s’occupe de notre ville et que les choses bougent ». Il serait réducteur de voir dans le tramway l’unique responsable de cette situation. Le projet du T4 s’inscrit dans une politique globale de réaménagement urbain, dont le transport est au centre. En effet, de nombreux aménagements ont pu voir le jour grâce à son arrivée, s’inscrivant alors dans le Grand Projet Ville : Vénissieux 2015. Par exemple, le nouveau pôle hospitalier Feyzin-Vénissieux, au terminus du transport, s’est réalisé. La polyclinique des Minguettes et la Mutualiste ont fusionné. Autre exemple : le centre commercial de Vénissy sur le plateau des Minguettes. Une grande opération de réaménagement est prévue, puisque la démolition complète du centre est attendue. En février 2010, un centre commercial provisoire sera construit afin de pouvoir assurer une continuité du service, et s’atteler aux travaux tranche par tranche. L’appel d’offre est déjà lancé. Henri Thivillier, adjoint à l’urbanisme, raconte : « Ces opérations publiques étaient programmées depuis longtemps, mais elles ont été acceptées une fois que l’on savait la venue du T4. Celui ci représente une occasion unique de réorganisation et de redistribution des espaces autour du parcours urbain du tram ». En effet, parallèlement aux travaux du tram, l’Ecole de musique a été déplacé près du plateau des Minguettes. Ses nombres d’inscrits ont augmenté de 30 à 40%, avec de nouveaux départements fondés. Le tram a donc permis de relier tous les venissians, en leur offrant un accès égalitaire aux services de la ville. Une habitante raconte : « Le tramway est utilisé par tous les habitants. Tous les venissians se retrouvent à l’intérieur de ce transport. A la différence du bus, le tram permet de se rendre compte de cette situation ». A défaut d’être un cordon attaché à la ville centre de Lyon, le T4 apparaît comme un trait d’union entre les différents quartiers de Vénissieux. Pour la première fois, le quartier des Minguettes est pleinement inséré à la ville de Vénissieux, ce qui n’a pas toujours été une évidence.

De plus, le tramway a entraîné l’arrivée d’une nouvelle population, et la venue de nombreux visiteurs. Beaucoup de gens des alentours se rendent dans la ville. Le tramway est d’ailleurs toujours plein, quelque soit les heures de la journée raconte les élus. Cette affluence fait que la ville est continuellement en mouvement grâce à ce nouveau transport. Le quartier des Minguettes, dont le tram doit permettre la restructuration et le développement, reçoit de nouveaux habitants des communes les plus proches, mais également des anciens citadins décidant de se réinstaller. Sur le plateau des Minguettes, des logements vont être reconstruits. Tout un éventail d’offres s’y trouve pour ne pas bloquer les gens dans leur parcours immobilier : logements locatifs, sociaux ou l’accès à la propriété. Selon Henry Thivillier, « Ceci est formidable. Il y a 15 ans, la ville était une inconnue des promoteurs immobiliers. Mais tout le travail mené jusqu’ici, toutes les possibilités que le tram dégage, les promoteurs apprécient. Malgré la crise, la demande reste forte ». Même les venissians le constatent. Une jeune fille venant d’emménager aux Minguettes raconte que « la ville est agréable et qu’il fait bon y vivre ». Une femme explique que « le tram amène plus de population extérieur à la ville. Je viens de Lyon 8ème et me rend au marché des Minguettes car le tram est plus agréable et plus pratique pour se déplacer. Avant je n’y allais pas ». Un autre lance qu’il est venu du 2ème arrondissement, car la marché près de chez lui est beaucoup trop cher. Le T4 ouvre des possibilités de déplacement inconnues jusqu’ici.

Cependant, au niveau économique, le nouveau transport en commun n’a pas favorisé l’implantation de nouvelles entreprises. En effet, elles sont déjà nombreuses à Vénissieux, puisqu’on en recense plus de 2000. Le territoire foncier et la capacité d’accueil des entreprises est important, mais le terrain est déjà plein. Sur ce point, l’adjoint à l’urbanisme explique : « Le tramway n’est pas un moteur, mais il aide à une vision différente de la ville en offrant une nouvelle grille de lecture du territoire ». Le T4 profite davantage aux initiatives privées.

Et pourtant, les derniers chiffre du chômage de l’INSEE, datant de 2006, montre une augmentation du phénomène : 18% de chômeurs à Vénissieux, contre 11% dans le Grand Lyon. Ce constat entraîne une réflexion sur la rénovation urbaine. En réalité, l’aménagement urbain n’engendre pas une résolution des difficultés quotidiennes. La tension est toujours là, car les problèmes sociaux ne sont pas résolus. Les élus affirment même que les conditions de vie des Vénissians ne se sont pas améliorées.

Cependant, depuis les années 2000, la ville semble tranquillisée. Les travaux de rénovation sont perpétuels, ce qui fait dire que la ville est toujours en construction.

Mais cette fois-ci l’impact est fort car le T4 montre enfin aux yeux de tous que Vénissieux est entré dans une nouvelle phase de stabilité, et qu’un horizon serein se profile.



« Le soin doit-il primer sur la sanction? »

Au tribunal correctionnel de Lyon, les comparutions immédiates reflètent les grands débats de société. Deux des affaires principales ont concerné des actes de délinquance, avec récidive, en posant le problème de l'aide psychologique à accorder aux prévenus. L'avocat chargé de la défense a lancé le débat : 'Le soin doit-il primer sur la sanction?'

Medhi de Vaux en Velin comparaît devant le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir incendié une Peugeot 205, avec tentative de vol. Agé de 22 ans, le jeune a déjà en casier judiciaire chargé. Par exemple, en 2005, il a obtenu une peine lourde de 3 ans pour violence. Actuellement en sursis, le prévenu doit se présenter continuellement au commissariat et se rendre chez un psychologue. A la question du juge sur les motivations qui l'ont poussé à passer de nouveau à l'acte, le prévenu répond qu'il était énervé. Face aux jurés, il explique qu'il souhaite être interné en psychiatrie car son actuel suivi l'aide à aller mieux. Jugé ultérieurement, il réclame la présence de son avocat personnel. L'affaire suivante concerne un jeune homme de Villefranche sur Saône qui, à la suite d'une séparation douloureuse, a voulu braquer un restaurant pour quitter la ville. Vide, le lieu avait déjà été pillé par d'autres personnes. Pris sur le vif les poches vides, le prévenu, récidiviste, se retrouve à nouveau devant le tribunal. A la différence du premier, le jeune homme est déclaré en incapacité de travailler du fait de ses hospitalisations successives. Avec une santé mentale qui pose problème et une instabilité psychologique attesté par les spécialistes, le prévenu doit-il retourner en prison ?

La question sous jacente à ses deux affaires successives est la même : l'emprisonnement de jeunes dotés de troubles psychologiques les aideront t-ils à comprendre leurs fautes et à aller mieux? Vaut-il mieux la prison à l'aide psychologique et sociale?

Un voyage en prison pour rien ?

Pour le procureur, la réponse est évidente : la détention. « Le discours d'autojustification est pénible » déclare t-il. Il préconise la détention pour Medhi avant que celui ci soit jugé définitivement, alors que pour le second, un an de prison suivi d'une mise à l'épreuve est requis. Quant à elle, la défense clame la clémence. Elle rappelle que le prévenu de Villefranche est sorti de prison en mars 2009 avant d'être directement hospitalisé. « Il est malade car il peut disjoncter à tout moment. Sa normalité n'est qu'apparence » lance t-elle. Les deux prévenus sont décrits comme des malades qu'il faut donc soigner.
Si le débat est récurrent, la réponse n'en est pas plus évidente. Plus de discipline ou de social. Plus d'aide ou de détention. Le choix final du jugement peut être perçu comme politique. Comment aider des jeunes qui nécessitent un suivi psychiatrique, sans moyen adapté ? La réponse semble donc claire : récidiviste, les jeunes retourneront en prison, alors que chacun sait dans la salle que cela ne les aideront en rien lorsqu’ils en sortiront. Un voyage pour rien ? La question est d'autant plus délicate lorsque des victimes attendent calmement le jugement. Le tribunal est doté d'une lourde tâche.

Finalement, Medhi ira en détention avant son procès final le 18 décembre. Le prévenu rencontrera des experts en psychiatrie, afin d'établir un avis objectif. Le jeune homme de Villefranche écopera de huit mois de prison, dont six avec sursis. Il bénéficiera d'un suivi psychologique. L’efficacité des jugements laisse perplexe, dans la mesure où le tribunal préfère un traitement carcéral pour des individus où l'audience révèle qu'une aide médicale serait plus adaptée.

Le cas est loin d’être nouveau et le dilemme loin d’être résolu.

L’impact économique du changement climatique en France

Publié le 21 septembre, le rapport de l’Onerc (Observatoire nationale sur les effets du réchauffement climatique), demandé en mars 2007 par le Ministère de l’Ecologie, précise l’impact du changement climatique en France. Basé sur « l’évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l’adaptation en France », les groupes d’experts expliquent que notre pays serait loin d’être épargné par le réchauffement du climat.

Se basant sur l’hypothèse d’une montée des températures de 3 à 4 degrés à la fin du siècle, avec une répartition des événements climatiques aléatoires extrêmes (canicules, inondations…), l’impact climatique préconisé par l’Onerc sera lourd de conséquences pour la France. Alors que beaucoup de citoyens pensent que le réchauffement de notre planète ne touchera que les pays du Sud, le rapport a le mérite d’inverser la situation. Les pays tempérés ne sont pas à l’abri. Aucun secteur de la métropole ne sera épargné.


Eau : En considérant une stabilité de la demande (industrie, agriculture et population), un déficit de 2 milliards de m3 par an serait observé d’ici à 2050. Les zones le plus touchées serait en priorité celles qui souffrent déjà des déficits structurels comme le Sud-ouest. Premier impact colossal qui aura des conséquences sur tous les autres secteurs étudiés, comme les écosystèmes aquatiques.

Agriculture : A première vue, le changement climatique provoquera une hausse des rendements annuels. Or, le constat ne prend pas en compte les événements climatiques extrêmes, comme les canicules. Par exemple, le rapport explique que la multiplication des canicules, comme celle de 2003, pourrait représenter un coût allant jusqu’à plus de 300 milliards d’euros par an pour une culture comme le blé. Des disparités territoriales risquent de voir le jour pour certaine culture, comme la viticulture. Les rendements baisseront en Languedoc-Roussillon, mais avec une compensation dans d’autres parties du territoire, la Bourgogne, qui verront leurs rendements augmentaient.

Forêt : Alors que le réchauffement climatique devrait favoriser la pousse des arbres, les risques de sécheresse et d’incendie pourrait atténuer ses effets positifs. A partir de 2050, le rapport estime que les impacts négatifs seront dominants, en particulier dans le sud de la France.

Tourisme : les experts mettent en avant une dégradation du confort climatique en été sur l’ensemble du territoire. A l’horizon 2100, un impact significatif est attendu sur le chiffre d’affaires estival, à l’exception du Nord-Ouest de la France. En revanche, une amélioration des conditions sera constatée aux intersaisons. Concernant le sport d’hiver, la diminution du manteau neigeux réduira la fiabilité de l’enneigement. Actuellement, 143 stations des Alpes bénéficient d’un enneigement fiable, chiffre qui diminuera en fonction de la hausse de la température. Si le réchauffement atteint 2 degrés, seulement 96 stations auront une fiabilité.

Santé : Le secteur est difficilement évaluable, compte tenu des nombreuses sources d’incertitudes. Deux événements extrêmes, déjà survenus, ont été étudiés. La canicule de 2003 a eu pour conséquence une perte s’élevant à plus de 500 millions d’euros, sachant que les coûts intangibles n’ont pas pu être évalués. Concernant les inondations du Gard, le coût de la prise en charge des personnes présentant des troubles psychologiques a été estimé à environ 234 000 euros pour seulement 953 personnes. Sachant que le réchauffement climatique provoquera une multiplication de ces cas, les conséquences seront donc néfastes pour la population. Un effet bénéfique peut être relevé car les hivers seront plus doux, une baisse de la mortalité à cette période de l’année sera relevé.

A la vue de ce rapport, la France et sa population doivent s’attendre à un impact globalement négatif du réchauffement climatique. Le groupe d’experts préconise aux pouvoirs publics des mesures d’adaptation précises. Sinon, les coûts seront supérieurs à plusieurs millions d’euros par an. Au delà de l'économie, l'Onerc a le mérite de préciser les conséquences du changement climatique.

Très discret, ce rapport n’a pas fait grand bruit, alors qu’il a toute sa place dans le débat public, avant le sommet de Copenhague.

Rapport de l’Onerc : www.ecologie.gouv.fr

Portrait Cécilia Bouclet : entre espoir et révolte

Professeur des écoles dans un village de Picardie, à Trie-Château, Cécilia Bouclet enseigne dans une classe à double niveau : CE1-CE2. Elle explique en quoi les réformes de l’ancien Ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, remettent en cause son idéal de l’école et freinent les prérogatives de cette institution pourtant clef.


Cécilia Bouclet est passionnée par son métier. Depuis 2002, elle enseigne dans un village de l’Oise, dans la circonscription d'Auneuil. En quelques années d’enseignement, elle nous confie que la situation de l’école s’est dégradée. Or, son envie de captiver les élèves et d’attiser leurs curiosités reste intacte. A la vue de sa classe, on ne doute pas de ses convictions. Chaque millimètre est pensé, chaque coin a son utilité pour donner aux enfants l’envie d’apprendre. En une seconde, on veut de nouveau être sur les bancs de l’école.


Petite, Cécilia Bouclet raconte qu’elle adorait le lieu d’apprentissage que représentait l’école, notamment parce qu’elle s’y sentait à l’aise. Après une maitrise de biologie, elle a voulu, à son tour, devenir enseignante comme ceux qui lui ont donné son amour pour l’école et son goût d’apprendre. Elle réussit le CAPE du premier coup, et continue son chemin jusqu’à sa première rentrée des classes, en septembre 2002.

Á la question sur le rôle de l’école, l’enseignante répond : « L’école doit entrebâiller des portes pour que les enfants aient l’envie de les ouvrir en grand. L’école doit éveiller l’esprit des élèves, ainsi que leurs intelligences. Il s’agit de les armer pour qu’ils puissent à la sortie aller professionnellement là où ils en ont envie. Rien ne doit être un obstacle pour les enfants à la sortie de la classe ». Défendant une vision sociale, humaine et intégratrice de l’institution, elle ajoute : « Aujourd’hui, on nous freine dans cette entreprise là. Nos conditions de travail se détériorent, avec des classes surchargées et des suppressions de postes ». Cécilia Bouclet n’est pas partisane d’un syndicat, mais atteste avec conviction de ces changements dans son école de Trie Château, près de Beauvais.

En effet, les classes de son école sont composées d’au moins deux niveaux différents. Une de ses collègues à trois niveaux à gérer : la petite, moyenne et grande section maternelle. Cette année, l’école a coupé la classe de CM1 en deux, car ajoutée au CM2, l’enseignante aurait eu 38 élèves. Dans son secteur d'Auneil, Cécilia Bouclet raconte qu’une de ses collègues a quatre niveaux différents. « La suppression des postes a un impact réel sur le taux de l’encadrement des élèves » révèle t-elle. Elle lance : « Comment bien s’occuper des élèves dans ses conditions, et ceux en difficulté ? ». Face aux réponses de l’enseignante, on comprend bien que les réformes engagées ébranlent ses idéaux.

Elle poursuit sur les réseaux d’aide spécialisé qui sont en train d’être supprimés, car « on ne renouvelle plus les postes ». Par conséquent, le réseau va au plus urgent et laisse des élèves en grande difficulté sans suivi adapté. Depuis cette année, elle constate que le secteur d'Auneil n’a plus qu’une psychologue scolaire, alors que les années précédentes, elles étaient trois à se répartir les cas. Elle se souvient qu’une d’entre elles est partie à la retraite, alors que les autres, personne ne sait ce qu’elles sont devenues. Les années précédentes, les trois collègues se répartissaient les rôles : une s’occupait du comportement scolaire et l’autre du suivi psychologique. Avec une seule personne, on peut imaginer la surcharge de travail et le délaissement des enfants en grande difficulté. Cécilia Bouclet dénonce cette situation : « L’année dernière, j’ai signalé un enfant, retiré de sa mère et placé en famille d’accueil. Il est arrivé dans ma classe perdu et déboussolé. Je l’ai donc signalé au réseau d’aide spécialisé, car il était évident qu’il avait besoin d’aide et d’écoute que je ne pouvais lui apporter. Pendant un an, personne n’est venue voir cet enfant, et on m’a dit que le signalement resterait dans le dossier scolaire. Concrètement, rien n’a été fait et tous les jours des enfants en grande difficulté restent dans les classes, alors qu’ils auraient besoin d’un suivi plus poussé ».

La grande crainte des réformes de l’ancien Ministre de l’Education nationale était de voir ces réseaux d’aide spécialisés supprimés au profit des deux heures de soutien hebdomadaire, réalisé par l’enseignant et prévu par la réforme. Ces deux heures de soutien aide les élèves ayant besoin d’un coup de pouce pour une leçon ou un point particulier, mais en aucun cas les élèves en grande difficulté, pour qui ça ne sert strictement à rien, explique Cécilia Bouclet. « L’enseignant n’a pas les compétences pour aider et suivre les enfants en grande difficulté. J’en ai fait l’expérience avec un de mes élèves, pour qui ses heures de soutien n’étaient pas adaptées », ajoute t-elle.

Malgré ce constat de détérioration de l’enseignement, Cécilia Bouclet ne perd pas espoir. Elle déclare croire avec une force inébranlable en son métier. Elle sait que certains enseignants refusent d’appliquer les nouvelles directives des réformes et qu’ils risquent quotidiennement de fortes sanctions, mais elle pense que seul le regard des enfants compte dans ses choix. « Les enfants sont les seuls juges de mon enseignement. Je n’attends aucune reconnaissance de ma hiérarchie, et de mon Ministre qui ne cesse de nous dénigrer. Tant que les enfants viendront dans ma classe avec le sourire, je ne perdrais pas espoir et il n’y a pas de raison de ne plus y croire ». Elle se souvient d’ailleurs d’une élève qui un jour lui a dit : « Maintenant j’aime l’école maîtresse ».

À notre tour de garder espoir.

Le conseil municipal de Lyon : un véritable jeu de rôle

Le dernier conseil municipal de Lyon s’est tenu le 19 octobre à l’Hôtel de Ville. Chamailleries politiques et règlements de compte ont rythmé cette réunion d’élus, devant un public pris au jeu.


Devant le public et les téléspectateurs de TLM, le dernier conseil municipal de Lyon a montré des élus en parfaite santé, défendant leurs ambitions, et toujours prêt à s’élever contre leur adversaire politique. Or, chose surprenante dans une ville comme Lyon : les préoccupations nationales et les chamailleries politiques ont occupé le devant de la scène, plutôt que les questions locales. Gérard Collomb n’a pas contourné la régle, sauf quand il s’agit de s’adresser à son opposition qui, interpellée sur le problème de la poste par le groupe communiste, se fait remettre les pendules à l’heure : ‘Pas un mot pour la ville, pensez-y la prochaine fois ! ’. L’image laissée par ce conseil municipal n’est pas négatif, mais les citoyens sont en droit de se demander si cette réunion locale, où se prennent des décisions importantes pour l’avenir de la cité, doit être le lieu de règlements de compte sur la politique nationale au détriment de l’action et de la cohérence municipale locale. Le conseil est certes une tribune politique où chaque élu peut s’exprimer sur une décision, ou s’élever contre un projet jugé dangereux pour sa cité, et ne pas manquer de se mettre en scène, mais doit-il être uniquement ceci ? Cependant, à la vue de cette réunion, on comprend rapidement que les décisions sont réellement prises en amont, et que le conseil devient non un lieu de discussion de fond mais un lieu de consécration pour le maire et son équipe, ou un lieu d’affrontements politiques sans grande portée. Or, seul le conseil municipal est en séance public, ce qui n’aide pas les déçus ou les dégoutés de la politique à croire en elle. Local ou national : l’ambiance reste la même. En effet, on se demande si Gérard Collomb, élu socialiste, ne profite pas de son pouvoir et de la tribune qu’est le conseil municipal pour se venger de la majorité nationale, qui tente par tous les moyens de décrédibiliser le PS.

Lyon vu par l'oeil de Jerry Schatzberg



En marge du premier festival du cinéma lyonnais, organisé du 13 au 18 octobre, le Village de jour a ouvert ses portes dans le jardin du parc Lumière sur une étendue de 700 m². Pour les festivaliers comme pour les curieux, une librairie ainsi qu'une vente de DVD s'y tient, avec une surprise aussi inédite que surprenante : l'exposition photos de Lyon par Jerry Schatzberg.


Le festival du cinéma lyonnais a commencé ce vendredi 9 octobre par le Village de jour, où chaque festivaliers peut venir prendre des information sur le déroulement de la fête, et découvrir le programme et les intervenants qui les attendent. Sous cet immense chapiteau construit pour l'occasion, une étonnante exposition, en entrée libre, attend les visiteurs : celle de Jerry Schatzberg. Beaucoup de regards se sont portés et arrêtés, perplexes ou enthousiastes, sur les photos que le photographe-cinéaste américain leur offrait de Lyon. Par cette exposition, la ville redevient une découverte pour ses habitants, ou une véritable révélation pour les touristes.

« Voir Lyon autrement !  »

« Cette exposition donne un regard neuf et particulier à la ville de Lyon. Jerry Schatzberg a pris des endroits peu connus, en construction qui donne une vision inattendue de la ville ! » explique un visiteur, tout en découvrant les photos. Une chose est sûre : l'exposition ne laisse pas indifférent. En effet, Jerry Schatzberg a réalisé des photos de Lyon, alors qu'il ne connaissait pas la ville. En se baladant, il s'est bien davantage arrêté sur des personnes qui habitent la ville, des clochards et des démunis, ainsi que sur des endroits en marges, tels les quais de fret de Perrache, ou les docks industriels de la sucrière. Ces paysages sont bien souvent en constructions, ou alors très éloignés des images célèbres de la ville, comme l'affirme un autre visiteur : « Ce sont des photos bien loin des aprioris qu'on se fait de Lyon. D'ailleurs sur l'une d'entre elles, il a suspendu les mascottes de Lyon, le guignol et un pendentif de l'OL, comme s'il s'en moquait. De même, il a photographié la colline de Fourvière sans montrer le monument. La Brasserie Saint Georges est connue des lyonnais, mais peu sont capable de vous dire où elle se trouve exactement!». Le mystère est tel qu'à la vue de certains clichés, on se demande où l'endroit se situe. C'est le cas de la place de la Guillotière raconte un visiteur : « Je me suis arrêté sur cette photo en noir et blanc, et je savais que l'endroit était à Lyon mais où, je n'en savais rien. Le lendemain en tramway, je l'ai reconnue par hasard ». On retrouve également le photographe américain dans de fabuleux portraits de personnes arpentant la ville. Les couleurs y sont identiques à des peintures. Jerry Schatzberg a d'ailleurs mêlé photos en noir et blanc, et en couleurs, quitte à mettre côte à côte deux fois le même cliché, ce qui ne manque pas de donner un certain cachet à l'exposition. Avec son regard et son professionalisme, il apporte une nouvelle image à la ville que les visiteurs saluent.

Un photographe-cinéaste mythique attendu

Mais pourquoi avoir sollicité Jerry Schatzberg en tant que photographe ? Il est devenu au fil du temps un ami de l'Institut Lumières, organisateur du premier festival de cinéma. Jerry Schatzberg incarne un personnage mythique du cinéma des années 70, de la même envergure que Coppola ou Scorsese. L'épouvantail a d'ailleurs reçu la Palme d'or de Cannes en 1971. A la seule différence de ses pairs, Jerry Schatzberg a commencé sa carrière en tant que photographe durant les années 60. Autour de nombreux portraits, il a par son oeil représenté toute la contre culture de la décénnie. Son portrait le plus célèbre est celui de Bob Dylan, sur la pochette de 'Blonde on Blonde', où l'on y voit l'artiste au naturel loin de ses images de stars. Regard que l'on retrouve intact dans l'exposition de Lyon.

Par sa venue ainsi que par son exposition, Jerry Schatzberg est l'un des invités de marque du festival 'Lumières 2009', que l'on attend également sur la présentation de plusieurs films.








Les quais de fret de Perrache
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
      

Forum de Libération à Lyon2-Interview du public

Autour des conférences, allons à la rencontre du public

I- Faut-il faire des concessions au nom de la liberté d'expression? Rose Flemming-Charb

Depuis l'affaire des caricatures de Mahomed, cette question reste omniprésente dans la société civile. Charb, nouveau directeur de publication de Charlie Hebdo depuis le départ de Philippe Val, explique que la volonté de montrer que dans les pays des droits de l'homme on pouvait critiquer les fondamentalistes religieux a joué un rôle déterminant dans le choix de publier les caricatures. Mais qu'en pense réellement les citoyens?

1. Peut on selon vous limiter la liberté d'expression?
« Je suis juriste et je vais vous répondre en tant que telle. Le problème de la démocratie est qu'elle est fragile par le pluralité des opinions. On peut limiter la liberté d'expression, comme la loi le prévoit, pas d'incitation à la violence et à la haine raciale par exemple. D'ailleurs, c'est une contradiction mais notre démocratie est née car les tenants de la liberté ont limité le droit d'expression des royalites et des monarchistes »

2. Peut-on tout dire sous pretexte que l'on est en démocratie?
« Bien sure mais dans les limites du cadres de la loi! L'essence même de la démocratie est de pouvoir tout dire »

3. L'expression 'abus de liberté d'expression' vous paraît-elle inadaptée dans un pays démocratique, comme le soulignait Rose Flemming ?
« Non, car elle est cadrée par la loi et chaque loi est le résultat de la société et du contexte politique et sociale de celle-ci. »

4. Doit-on punir le négationnisme?
« L'holocauste est admis dans nos société et donc le négationnisme est un délit qu'il faut punir. En France, il y a une loi pour que le magistrat ne se pose pas de question à ce sujet, mais maintenant la vraie question est : quel propos est du négationnisme et quel propos ne l'est pas »

Nadine, 45 ans, avocate

II-La parole à la rue!

Entre deux débats, baladons nous dans la foule des citoyens aux alentours du forum.

1. Connaissez vous la date de la chute du mur de Berlin?
« 1989 » 27 ans, menuiser
« non! »24 ans, directeur
« 1989 »17 ans, lycéenne
«1989 »28 ans, auxiliare puériculture
« n'en sais rien »75 ans, retraité
« 1989 »26 ans, choriste opéra
« non! » 76 ans, retraité
« 1989 » 21 ans, danseuse contemporaine
« bien sûre, en 1989, le 9 novembre. C'est une année riche en événements : le Dalaï-Lama a eu le prix nobel de la paix et en Roumanie, il se passe quelque chose » 49 ans, libraire
« non, mais mon fils est allé au forum »61 ans, jamais travailléé
« oui, 1989 » 48 ans, domaine de l'environnement

2. Est ce que Solidarnosc vous évoque quelque chose ?
« je ne sais pas!! » 27 ans, menuiser
« non! Je sais pas répondre à vos questions! »24 ans, directeur
« non! »17 ans, lycéenne
«non »28 ans, auxiliare puériculture
« Oui, Lech Walesa! »75 ans, retraité
« Je pense à Lech Walesa »26 ans, choriste opéra
« ça m'évoque la Pologne! » 76 ans, retraité
« non! » 21 ans, danseuse contemporaine
« C'est le mouvement qui a permis la démocratisation de la Pologne!» 49 ans, libraire
« Lech Walesa. Il ne devait pas être au forum? »61 ans, jamais travailléé
« Je pense à la Pologne et au parti de Walesa! » 48 ans, domaine de l'environnement

3. Sitez nous un événement concernant la chute du communisme en Europe de l'Est?
« je pense au film Good Bye Lenine! » 27 ans, menuiser
« aucune idée! »24 ans, directeur
« ça m'évque la nomenklatura »17 ans, lycéenne
«rien »28 ans, auxiliare puériculture
« non »75 ans, retraité
« La chute du mur »26 ans, choriste opéra
« Le déboulonnage de la statut de Lénine ou l'arrivée de Poutine! » 76 ans, retraité
« la chute du mur » 21 ans, danseuse contemporaine
« Bien sure, la chute du mur. J'étais d'aileurs en Norvège quand c'est arrivé et je ne voulais pas y croire » 49 ans, libraire
« Non, je n'en sais rien »61 ans, jamais travailléé
« Oui je me souviens de Gorbatchev et la perestrojka » 48 ans, domaine de l'environnement

Même vingt ans après, la chute du mur de Berlin reste dans l'esprit de tous.

Propos receuillis par Laurie Bouclet et Ilaria Montagano

III- Lyon : capitale de la Résistance?

Après avoir débattu sur la notion de résistance autour de Bronislaw DEMBOWSKI et Alain TOURAINE, interrogeons des membres du public sur cette notion.

1. Selon vous, résister a t-il encore un sens à l'heure actuelle? Et au nom de quels principes faut-il résister?
Damien : « Aujourd'hui, il est très important de faire sa propre résistance, en particulier en ce qui concerne l'atteinte aux droits des étrangers et les atteintes aux égalités entre personnes »
Laure : « Il est toujours utile de se mobiliser pour certaines causes afin de faire avancer et bouger les choses. Il est important de faire en sorte que notre vision du monde ressemble à celle que l'on s'en fait »

2. Quelles sont les causes qui vous tient à coeur? Qu'est ce qui est en danger?
Laure : « L'égalité. Aujourd'hui, l'environnement me semble en danger, tout comme la recherche française et le domaine social »

3. Comment défends-tu tes valeurs dans la vie quotidienne?
Damien: « C'est claire qu'il faut défendre ses valeurs tout le temps. Au niveau pratique, il faut le faire à travers les associations, comme par exemple ESF (éducations sans frontières), il faut participer aux débats ou il faut tout simplement en discuter ».
Laure : "par les associations, les partis politiques ou les syndicats".

Damien, 25 ans, Ingénieur
Laure, 23 ans, étudiante à Lyon 2

Propos recueillis par Laurie Bouclet et Ilaria Montagano

Forum de Libération à Lyon-Article sur les conférences suivies

1- Quelle capitalisme pour demain? Mercedes ERRA et Pierre LARROUTUROU
A l'heure où on nous annonce que la crise est derrière nous, il est temps de s'interroger sur les racines de celle-ci et remettre en cause les fondements du capitalisme. Retour sur un débat qui introduit de nombreuses pistes de réflexion...
Pierre Larrouturou l'affirme : « La situation reste dramatique pour notre pays, on a juste stabilisé le malade en lui injectant du sang. Il faudrait s'interroger sur les causes de son mal. » En effet, pour l'auteur de la Crise : la solution interdite, la crise n'est pas terminée et trouve son origine dans une situation sociale que les pays ont laissé « pourrir ». Le chômage et l'hostilité salariale en est donc la principale cause. Pour cette raison, Pierre Larrouturou explique que retrouver la croissance n'est pas la solution ultime, mais qu'il faut avant tout réguler le capitalisme dans une direction sociale. La mondialisation n'est pas en cause -notre productivité a augmenté- , seule la dérégulation l'est. De son côté, Mercedes ERRA s'appuie sur l'opinion public. La majorité des français estime que le capitalisme n'est pas à bannir mais qu'il faut le réformer en profondeur. Replacer l'humain au centre du système est devenue la deuxième préoccupation des citoyens. Il faudrait aller vers une économie sociale du marché.
Patrick Chelius, membre du public, s'exprime sur le sujet et le débat : « depuis un mois, j'ai le bouquin de Mr Larrouturou. Je suis tout à fait d'accord avec lui. Il propose d'introduire la semaine des quatre jours afin d'équilibrer le temps de travail et je me demande pourquoi personne n'y a pensé avant. Prôner la croissance n'est pas la solution car même avec une croissance importante, connue celle déjà connue aux USA, le plein emploi n'existe pas. Pierre Larrouturou exprime une approche profonde que les partis politiques devraient penser. Il a déjà été écouté par les verts, et il faut aller dans ce sens. Je pense par contre que travailler sur l'opinion public ne fait pas avancer les choses. »

Un point d'accord subsiste : le capitalisme doit se réformer vers une dimension sociale et humaine.

2-Frédéric Mitterrand : « ne m'appelez pas Ministre! »
Alors que la salle comble accueille chaleureusement le Ministre de la culture et de la communication, Frederic Mitterrand n'a pas déçu les participants par ses nombreuses phrases saisissantes, qui entraînent la confusion sur la personnalité politique de l'homme. Au bout de quelques minutes, le nouveau Ministre interpelle gentillement la médiatrice du débat, Fabienne Pascaud, nouvelle directrice de rédaction de Télérama, afin qu'elle cesse de l'appeler Ministre. Renie t-il déjà son titre? Plus tard, il souligne que la culture est le fruit des élites et il admet être de la partie : « Oui, je suis un bourgeois! ». Espérons que le ministre ait comme ambition de développer la culture pour tous. On apprend également que la semaine dernière, Frederic Mitterrand est allé à l'encontre de son administration afin de préserver et soutenir une vieille salle de cinéma dans le Nord. Un membre du public évoque alors la salle Odéon à Lyon, une des plus vieilles salles de cinéma de France, qui a fermé. Le Ministre a promis aux Lyonnais de s'en occuper, comme il a su le faire dans le Nord. Le public l'a bien entendu. Finalement, le salle applaudit la proposition d'un de ses membres : « Pourquoi n'êtes vous pas devenu le nouveau commissaire européen de la culture, plûtot que ministre sous N. Sarkozy ?». Face au sourire de F. Mitterrand, on a la vague impression que la question ne le laisse pas indifférent.

Deux mondes en parallèle ! !


Bakchich hebdo : un site web dans les kiosques!

Trois ans après la création du site web, Bakchich.info se lance à l’assaut du support papier. Sorti le 23 septembre dernier, au prix de 1, 80 euro, Bakchich hebdo est un véritable défi pour l’univers médiatique. C’est la première fois en France qu’une rédaction du web décline son info en une version papier hebdomadaire.

Ça y est, c’est fait, Bakchich hebdo est sorti ! La rédaction du journal et du site web fait figure de pionnier en la matière. Pour la première fois, un site d’information décide de compléter sa version web d’une version papier. Le public trouvera désormais ‘le mauvais esprit’ et le journalisme satirique, revendiqué par la rédaction, tous les mercredis en kiosque. Mais, qu’apportera de plus l’hebdomadaire ?
Tout d’abord, Bakchich hebdo offre au public une série d’enquête et d’informations sur l’actualité politique, ce que la rédaction a qualifié de ‘filouteries’. Puis, l’autre partie du journal, se consacre à d’autres domaines tels que le sport, la musique, la culture (‘Le caddie de la semaine‘) ou encore la consommation (‘Au bazar de la conso’), le tout publié en vingt pages. Il n’est pas question de retranscrire sur le papier les articles du site d’information, mais de faire sa place dans la presse écrite « en traitant des faits différemment » insiste Nicolas Beau, directeur de la rédaction. D’ailleurs, Vendredi.info prête mains fortes à Bakchich en réalisant un dossier de quatre page sur l’actu de Net, intitulé ‘Bab el Web’. Moyen d’enrichir la production de l’hebdo. Bakchich hebdo sera donc plus ouvert, plus complet et plus pointu. Seul le ton du web sera conservé.

Or, le danger est grand. Alors que la presse écrite se porte mal, créer un hebdomadaire décliné du web reste un véritable défi !

« Tout le monde prédit la mort du papier, donc on y va ! »

Nicolas Beau le sait : le défi est de taille. A l’heure où on annonce la fin du support papier, causé par les gratuits, Internet et la baisse du lectorat, l’initiative de Bakchich est risquée. Le directeur de la rédaction espère vendre 25 000 exemplaires chaque semaine, voire même atteindre 30 000, pour 100 000 exemplaires distribués en kiosque. Cet enjeu est vital pour l’avenir de Bakchich. En effet, la rédaction n’a jamais réussi à stabiliser son budget tiré du net, si bien que le site est déficitaire. Les recettes publicitaires ont diminué tandis que les abonnements ne rapportent pas suffisamment. L’entrée d’argent s’élèverait à 20 000 euro chaque mois, alors que le site en a besoin de 50 000 selon la rédaction. La création de l’hebdomadaire est une solution qui vise à éviter le dépôt de bilan. La conjugaison des deux supports permettrait de stabiliser les recettes et donc de survivre. La question lancée par Bakchich reste ouverte : ‘l’écrit sauvera t-il l’écran ?’. L’équipe reste optimiste car sa première ambition est de se « faire davantage connaître et de rentrer de l’argent frais », déclare Nicolas Beau. En effet, ajoute t-il, « les lecteurs allant en même temps sur internet et dans les kiosques constituent une minorité », ce qui implique que l’hebdomadaire touchera un nouveau lectorat.
Or, Bakchich hebdo arrive sur un terrain déjà conquis. Dans les kiosques, la presse satirique ne manque pas : le Canard Enchaîné, Charlie hebdo et Siné Hebdo se partagent les lecteurs. Xavier Monnier, directeur de la publication, ne semble pas effrayé : « A la différence de Charlie Hebdo et de Siné Hebdo, nous nous focalisons sur l’enquête avec un ton qui nous est propre. Et nous avons un lectorat beaucoup plus jeune que le Canard ». De plus, à la grande différence de ses concurrents, Bakchich cherche à innover en créant un nouveau modèle médiatique : la complémentarité web/presse écrite.

La complémentarité des deux supports

Si le défi est risqué, l’initiative lancée par Bakchich reste prometteur. Alors que les journalistes et les spécialistes craignent que le web supplante la presse papier, la complémentarité des deux supports pourrait devenir une solution alternative. La rédaction l’évoque : le souci d’apporter une complémentarité entre le support papier et le web est prégnant. Une nouvelle gymnastique est à acquérir, car l’idée est belle et bien que le site ne soit pas uniquement un compagnon de la version papier mais qu’une véritable interdépendance entre les deux se créée. Nicolas Beau explique : « Il faut savoir articuler l’actualité d’un support sur l’autre. […] Sur le net, la démarche est plus ludique, dans les kiosques, l’info doit être plus pointue. Nous allons développer la vidéo sur le site. Des questions comme celle de la complémentarité des deux supports restent ouvertes. Nous n’avons pas la vérité révélée ».


Pour ceux qui ne connaissent pas :

L’aventure de Bakchich.info a commencé en 2006 autour de trois journalistes indépendants de 24 ans. Sans gros investisseur, leur site d’information a percé par le ton satirique de leurs articles et l’information atypique développée, à l’instar du Canard Enchaîné. Avec comme slogan : « Informations, enquêtes et mauvais esprit », le site acquiert rapidement en notoriété : abonnements et recettes publicitaires contribuent à l’évolution du projet. Le 23 septembre dernier, l’hebo papier sort dans les kiosques.

Vendredi est un journal hebdomadaire sorti en octobre 2008. Crée par des journalistes professionnels, issus de Courrier International, l’idée de la rédaction est de mettre sur papier l’actualité vue de la toile. L’essentiel du journal est composé de blogs qui donnent un regard neuf et plus incisif sur l’information. Aujourd’hui, vous pouvez retrouver la sélection des meilleures infos du net sur le site : Vendredi.info.

La presse SDF

Interview


Marielle, 28 ans, a accepté de répondre à nos questions concernant le journal Sans Abri. Située à Lyon, son rôle est de s’occuper de la vente du journal, accueillant et orientant les personnes démunies vers une solution temporaire qui redonne de l’espoir.

Depuis quand le journal existe à Lyon ? De qui est partie l’initiative ?

Le Journal Sans abri est un supplément mensuel du journal, l’Itinérant, qui est lui vendu en Ile de France quotidiennement. L’itinérant a été fondé par Rodolphe Clauteaux en 1994 dans le but de lutter contre la misère et l’exclusion de toute nature (sociale, politique, économique…) Il s’agit pour l’acheteur d’aider les plus démunis, ce qui permet de maintenir la solidarité. A Lyon, le journal Sans abri est le fruit de la réussite de l’Itinérant. En effet, le journal Sans abri est le mensuel du journal qui a permis d’étoffer l’offre et de faire connaître l’initiative partout en France, Belgique et Suisse. Je ne sais pas la date exacte du lancement à Lyon.

Les personnes qui distribuent le journal sont des sans abri, comment se retrouvent-ils à vendre le journal ?

La personne qui est intéressée pour vendre le journal doit nous contacter par téléphone ou se rendre dans l’une de nos agences. A Lyon, elle est située dans le 7ème arrondissement, au début de l’Avenue Berthelot. La personne achète le journal 60 centimes d’euro, le revend 2 euros, ce qui lui fait 1,40 euros de bénéfices. Sur le prix de vente, plus de la majorité revient donc à la personne à qui vous achetez le journal. Ceci permet au vendeur de ne pas perdre la face car il ne mendie pas. Cette solution sert souvent de bouée de sauvetage pour les sans abri.

Qui fait le journal ?

Il ne s’agit pas de bénévoles mais de salariés ou pigistes ou encore de journalistes professionnels. Tout est fait à Paris, puis envoyé dans les différents lieux de vente.

Comment le journal est financé ?

Par les dons, les subventions permises par l’association ‘les amis de l’Itinérant’ qui est le bras financier des activités du journal. Il existe aussi un système d’abonnement, qui donne une entrée d’argent certaine. Puis le développement des annonces légales à chaque parution du journal. Chaque citoyen peut déposer des annonces qui seront publiées dans toute la France, par le biais des suppléments. Grâce à ce système, le titre s’est étoffé et le vendeur gagne plus à chaque numéro. Cela attire les annonceurs et la publicité : vous pouvez d’ailleurs publier en ligne vos annonces sur le nouveau site : l’itinérant.fr


Portrait d’une personne achetant le journal

Aurélia, 27 ans, fait partie de ces personnes qui achètent le journal Sans Abri dans l’agglomération lyonnaise. Depuis peu, elle a pris conscience de l’importance de son acte pour les vendeurs, qui à chaque fois lui donnent un sourire inoubliable en guise de remerciements. Issue d’une famille travaillant dans le domaine social, ses deux parents étant éducateurs spécialisés, Aurélia n’est pas insensible au sort des plus démunis et tente par son geste d’aider ceux qui en ont besoin. Elle nous confie qu’acheter ce journal permet de connaître et de parler avec les sans abris, ce qui est difficile en d’autres circonstances. Par contre, elle ne connaît pas d’autres personnes de son entourage qui l’achètent. Elle tente d’ailleurs de faire connaître le produit à son travail afin d’inciter d’autres personnes à faire comme elle. Aurélia agit par solidarité car elle ne nous cache pas qu’elle trouve le contenu du journal maigre en informations et peu attrayant. La jeune lyonnaise trouve pourtant qu’il est important de défendre le journal et l’initiative des vendeurs.

Critique

La presse SDF a investi notre quotidien de citadin. Partout, les vendeurs arpentent les voix de tramway, les coins de rue, les ponts et autres lieux de la ville. Apparue dans les années 1990, la presse SDF (Macadam, le Réverbère, l’Itinérant..), dite de rue, laisse à réfléchir. A l’origine, le but de ces initiatives était de lutter contre la pauvreté et l’exclusion de toute nature. Fondées afin de répondre à une situation d’urgence, les sans abri étant délaissés par les pouvoirs publics, les journaux ont-il véritablement le pouvoir de réintégrer les plus démunis ? Si l’on considère leurs années d’existence, et à la vue du vendeur de rue encore présent, on peut penser que l’objectif d’insertion des vendeurs de la presse SDF n’est pas possible. Par exemple, Macadam, a privilégié avant tout l’esprit d’initiative et la prise en charge des SDF par eux-mêmes. Il ne s’agit pas d’aider, mais de donner au SDF un produit et une structure d’entreprise. Macadam envisage l’insertion sous l’angle du travail et oublie d’autres facteurs qui favorisent le phénomène d’exclusion (rupture familiale par exemple). Ce n’est pas le cas de tous les journaux de rue. Cependant, ce fonctionnement souligne l’ambiguïté de ces initiatives. Elles associent des objectifs d’entreprise à des visées caritatives, ce qui peut expliquer en partie l’échec premier de leur mission : la réinsertion.

Copenhague : des enjeux à l’échelle de la planète

La première période d’application du protocole de Kyoto se termine en 2012. A deux mois de la conférence de Copenhague, quels sont les enjeux de cette réunion mondiale tant attendue ?

La réunion de Copenhague réunira 192 pays dont l’objectif sera de mettre sur pied un accord international, succédant dès 2013 au protocole de Kyoto. Tout le monde s’accorde à dire que la situation climatique nécessite d’agir le plus rapidement possible. Le défi de Copenhague est crucial, comme le lance Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations-Unies : « Les glaciers fondent plus vite que les négociations sur le climat n’avancent ! […] Les émissions des gaz à effet de serre sont toujours en augmentation dans les pays industrialisés ». Il est urgent que tous les pays participants parviennent à un accord afin de dégager des actions communes capables d’atténuer le réchauffement climatique. Seule la négociation à l’échelle internationale peut permettre de résoudre le problème climatique de notre planète. Les enjeux sont donc de taille :

1- Trouver un accord commun

La conférence de Copenhague est décisive car le réchauffement climatique s’accélère. Les signes visibles de ce constat se multiplient. D’après le 4ème rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), « le réchauffement du climat ne fait aucun doute et est désormais attesté par l’augmentation observée des températures moyennes de l’air et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l’augmentation du niveau moyen de la mer ». L’enjeu premier reste de trouver un accord international pour cesser l’accroissement des émissions de ces gaz. Ces derniers doivent arrêter de grimper à partir de 2015, pour diminuer de moitié en 2050. La montée de la température pourrait alors être contenue en dessous du seuil critique de 2°C, toujours selon le GIEC.

2- L’engagement américain

L’arrivée au pouvoir de Barack Obama suscite de nombreux espoirs, en rupture avec l’administration précédente. Le Président américain s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 4% par rapport à 1990. Ce taux est jugé insuffisant par l’Union Européenne, qui, de son côté, a décidé de baisser de 20% ses émissions par rapport à 1990. L’UE fait pression sur Obama afin que celui-ci s’implique davantage. L’engagement des USA est un enjeu important car le pays constitue aujourd’hui le deuxième pollueur au monde. Sans son implication, quel impact aurait l’accord de Copenhague sur la planète ? Pire, la conférence serait un échec, qui ruinerait toute espérance.

3- Les garanties de pays émergents

La Chine est devenue le premier pollueur au monde. Les pays industrialisés souhaitent obtenir des garanties viables des pays émergents, quant à leur volonté de réduire leurs émissions. Il n’est pas question que les pays émergents fassent plus que les pays industrialisés, mais qu’ils s’engagent à leur tour dans cette voie. La Chine s’est déclarée prête à le faire lors du sommet à New-York, mais ne sait pas si elle le fera dans un cadre international. Elle s’est entre autres engagée à investir dans les énergies renouvelables, en particulier les éoliennes.

4- Le financement et les transferts de technologie

La question du financement représente également un enjeu. Les pays émergents attendent que les pays industrialisés les accompagnent financièrement dans leur démarche, et qu’ils leur transfèrent des apports technologiques. Sans cette aide, les pays ne seraient pas à égalité pour remplir les points de l’accord international. Or, l’opposition est grande sur ce point. Les USA ne se sont pas exprimés sur ce sujet, alors que l’UE souhaite débuter l’année prochaine avec une enveloppe de 5 à 7 milliards, selon Le Figaro du 23 septembre. Les négociations risquent d’être rudes à ce sujet.



Site officiel de la conférence de Copenhague : http://fr.cop15.dk/